Bilan Pumpkin Automne Challenge 2021

Bonjour tout le monde !

Oui, un bilan du pumpkin fin janvier, tout est normal … Mieux vaut tard que jamais comme on dit.

Cette année, le challenge tournait autour des trois menus emblématiques : Automne douceur de vivre, automne frissonnant et automne enchanteur, et comme chaque année un menu inédit. Cette fois-ci comme toujours, je vous mets les vidéos de Guimause, la créatrice du challenge, ainsi que les visuels inédits quelle a créé.

Présentation du PAC 2021
PAL PAC 2021

Si le bilan arrive tard, je suis très heureuse de dire que cette année je me suis plutôt bien défendue en validant le défi « Ça s’appelle avoir les crocs ». Vous avez bien lu, j’ai réussi à lire 2 sous-catégories par menu (en calant deux lectures de cours (sur un milliard donc ça passe) dedans, mais seulement des bonnes lectures).

Je suis vraiment heureuse, car même si je visais « Un appétit de Goule », je savais que c’était peu probable que j’y arrive. Avec les études, j’ai beaucoup de mal a vraiment me challenger pendant l’année, mais tout de même, cette fois je trouve que ce n’est pas si mal

Automne douceur de vivre

Pour ce menu, j’ai lu Kaimyo de Bertrand Puard que j’ai choisi de placer de la sous-catégorie Eh Jiji, tu ne trouves pas que ça sent drôlement bon à la Gütiokipänja ?!

Selon une croyance japonaise, lors de la mort d’êtres aimés, un nom honorifique leur est donné, le kaimyo, pour qu’ils puissent passer dans l’autre monde ; si aucun Kaimyo ne leur est attribué, les âmes sont condamnées à errer parmi les vivants.
Rieko offre aux vivants comme aux morts, ce qui lui a été refusé en attribuant des kaimyos aux personnes décédés seuls, loin des leurs, et en apportant la sérénité aux familles. En effet, lorsqu’il avait cinq ans, ses parents ont disparu, et jusqu’à nos jours, leur disparition reste un mystère. Convaincu de leur décès lors de leur disparition, aucun kaimyo ne leur a été accordé puisque leur mort n’était pas avérée.
Aujourd’hui, Rieko a cinquante ans, dirige une grande entreprise japonaise et est à Paris pour étendre son activité. C’est ainsi qu’il va rencontrer Nouria, une adolescente prétendant communiquer avec les esprits.

Dire que j’ai été déçue serait un euphémisme… Je ne connaissais pas l’auteur avant ce livre et embarquais donc totalement à l’aveugle dans cette aventure. Je m’attendais à un voyage très doux, quelque chose dans la mouvance des Délices de Tokyo de Durian Sukegawa. Malheureusement, si je ne doute pas que cette série (puisqu’il y a plusieurs tomes) ai du potentiel, je pense que l’auteur gagnerait à discuter avec des personnes asiatiques pour s’approcher au mieux de leur réalité, notamment en ce qui concerne le racisme. J’avoue que l’humour gras autour de ce thème m’a énormément gêné, et je pense que ses histoires et ses personnages gagneraient en profondeur et en réalisme s’il se faisait corriger par des personnes concernées par les thématiques, ou même les cultures, abordées.

J’ai également validé la sous-catégorie J’ai un dragon et j’hésiterai pas à faire feu !, avec une BD. Il s’agit bien sûr du tome 2 du Château des étoiles d’Alex Alice, qui est une série que j’adore et qui me transporte un peu plus loin dans l’éther à chaque tome. Puisque c’est un tome 2 je n’en dirais pas grand chose, si ce n’est que j’ai été bien trop heureuse de retrouver les personnages et que ça a été un coup de cœur monumental, mais je vous en parlerais plus en détails très bientôt …

Automne frissonnant

Pour la sous-catégorie Gare, gare à la main de Gloire, j’ai enfin lu L’errante de Valeria Montaldi. Ce livre était dans ma pile à lire depuis près de 3 ans, et si j’avais très hâte de le lire lorsque je l’ai acheté, l’enthousiasme est assez vite passé – ce qui explique pourquoi il a vécu si longtemps dans ma pile à lire.

Il s’agit d’une histoire policière à double temporalité – un peu dans le genre des livres de Kate Morton – mais en version italienne et … ça a son importance. Je me souviens m’être dit que ce serait intéressant de lire des livres autres qu’anglo-saxons, pour voir s’il y a des différences, pour découvrir un peu autre chose et, si j’avais déjà lu des livres écris par une autrice italienne, je n’avais jamais lu de policier italien.

Il y a cette série que ma mère aime beaucoup , qui passe sur France 3 il me semble, le commissaire Montalbano, qui est une série policière italienne, qui me perturbe beaucoup car les codes de jeux et de mises en scènes sont très différents de ce à quoi nous sommes habitués. Dans ce livre, c’est exactement la même chose, et c’est excessivement perturbant, notamment le fait de n’avoir qu’une partie de la conversation téléphonique – comme dans la réalité – et non pas les deux, comme souvent dans les séries. Il y a tout un jeu de codes qui dépaysent totalement et qui ne m’ont personnellement pas plu et sorti de ma lecture, ce qui est dommage car c’est un livre assez agréable à lire en définitive. Je ne sais pas si le problème vient de la traduction, des codes trop différents de ceux dont j’ai l’habitude, ou de moi, mais je n’ai personnellement pas vraiment apprécié ma lecture, contrairement à ma mère qui a beaucoup aimé et qui justement a eu l’impression de retrouver Montalbano.

En ce qui concerne l’histoire, nous nous trouvons à cheval entre notre époque et la fin du XV siècle.
En 1494, Britta de Johannes, vit seule dans une chaumière, à l’écart du village. Fille d’apothicaire, elle aide les villageois, les soigne, mais très vite, elle est soupçonnée de sorcellerie et condamnée pour sorcellerie.
En 2014, Barbara Pallavicini, étudiante en histoire médiévale, cherche les inscriptions d’une femme condamnée pour sorcellerie au cœur des ruines d’un château. Alors qu’elle pense avoir trouvé ce qu’elle cherchait, elle trébuche dans l’obscurité et se retrouve nez à nez avec un cadavre encore chaud, ou frais, selon comment on voit les choses. Commence alors une nouvelle enquête pour l’adjudant Giovanni Randisi.

C’est honnêtement un bon livre policier, la double temporalité est un élément qui apporte vraiment quelque chose à l’histoire et si vous aimé ce genre de livre je vous conseille de tenter.

Dans un tout autre genre, j’ai lu Les Amazones d’Anne-Marie du Bocage, pour les cours, qui rentre parfaitement dans la sous-catégorie Double, double, toil and trouble puisqu’il s’agit d’une pièce de théâtre et qu’elle est classée comme une tragédie.

J’ai énormément aimé cette pièce (oui, j’ai aimé une pièce de théâtre), car j’ai retrouvé la poésie qui m’avait tant manqué depuis Phèdre de Racine. Il faut savoir que je n’aime pas le théâtre, surtout joué … mais j’aime énormément la poésie et suis très sensible au rythme. J’ai donc beaucoup de mal avec le théâtre en prose, mais peux éventuellement apprécier une pièce en vers. C’est ce qui s’est produit ici. En effet, la pièce est écrite en alexandrins et mon dieu que c’est beau …

Cette pièce datant de 1749, a été écrite par une dramaturge – et oui, ça existait – madame Anne-Marie du Bocage, et a été un véritable succès (mais c’est écrit par une femme donc on en parle pas, on connaît). L’histoire débute dans la capitale du royaume des Amazones, Thémiscyre, alors que la reine et ses conseillères réfléchissent au sort de leur prisonnier, Thésée. Selon leurs règles, tout homme capturé doit mourir, mais Orithie, reine des Amazones, est tombée amoureuse du héros et tente de gagner du temps pour le sauver. Malheureusement pour la reine, une autre Amazone est également tombée amoureuse de Thésée, Antiope, héritière du trône Amazone, et cet amour est réciproque, et si vous voulez e savoir plus, il faudra aller lire ce petit livre d’à peine cent pages et disponible gratuitement sur Gallica.

Automne enchanteur

Pour ce menu, j’ai eu le temps de relire Artemis Fowl d’Eoin Colfer pour la millième fois, mais en anglais cette fois-ci et … ❤️. J’ai choisi de le classer dans la sous-catégorie La lunette de Pierre, c’est extra quand on veut voir ce qui ne se voit pas, car on y parle de petit peuple, de féerie, mais également de nature, alors où aurais-je bien pu le ranger si ce n’est ici ?

Si vous êtes un habitué de mes articles, je pense que vous connaissez mon amour pour cette série. Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai pas lu les derniers tomes parce que je sais qu’ils sont bien en dessous de mes attentes et que je n’ai pas regardé le film parce que la bande-annonce m’a donné envie de mettre le feu à ma télé.

Maintenant que vous êtes convaincu que j’ai été bercé un peu trop près du mur, je vous disais donc que j’ai relu le tome 1 (qui est l’un des meilleurs), mais cette fois-ci en anglais, pour me challenger un peu. La langue est plutôt accessible, j’ai au moins autant ri – si ce n’est plus – qu’en français, donc si vous avez l’occasion, je vous recommande de tenter la V.O.

Pour les personnes n’aimant/ne sachant pas lire en anglais, les versions françaises sont vraiment très très bien, très drôle, la plume de Jean-Francois Ménard est vraiment agréable à lire et les blagues ainsi que l’ambiance très comique sont très bien retranscrites. C’est de la fantasy jeunesse, à partir de 8 ans il me semble, que je conseille vivement aussi bien aux petits qu’aux grands enfants. J’ai personnellement grandi avec cette série et j’en suis très heureuse, elle m’a beaucoup apporté, et j’espère qu’elle en fera de même pour d’autres personnes.

Je ne vais pas tenter de vous faire un résumé parce qu’essayer de résumer Artemis Fowl serait comme essayer de résumer Doctor Who, on se perd, on passe pour un fou, et les gens nous regarde bizarrement. Disons simplement qu’Artemis est un jeune garçon très intelligent qui a découvert l’existence de la magie et qui, en enlevant une fée policière, va se mettre tout un monde à dos. J’ai fait concis, mais croyez-moi, c’est mieux ainsi.

P.S : toute ma famille adore cette série, il n’y a donc vraiment pas d’âge pour la découvrir.

Pour terminer avec les menus classiques de ce challenge, j’ai lu Space Boy de Stephen McCranie pour la sous-catégorie Princesse Princesse et c’était génial, typiquement le genre de livre que j’aurais aimé avoir entre les mains il y a quelques années. Je pense que ce qui m’a le plus touché est que le récit, bien que plein de mystère et de promesses d’aventures à venir, prend le temps pour les émotions. Ce premier tome est vraiment une plongée dans les émotions des personnages, ce qui paraît logique puisque nous suivons des adolescents, donc des personnages qui ressentent le monde de manière plus intense (j’ai l’impression d’être un boomer en disant ça …).

Je pourrais vous faire un résumé de cette BD, mais le meilleur résumé que je peut vous offrir est sans doute les dernières lignes de la quatrième de couverture, celles qui m’ont conduit à dégainer la carte bleue et à me plonger dans cet univers :

« Space Boy est l’histoire d’une lycéenne qui appartient à une époque différente, d’un garçon possédé par un vide aussi profond que l’espace, d’un artefact extraterrestre, d’un meurtre mystérieux et d’un amour qui traverse les années-lumière. »

Les dessins sont doux, l’univers à des milliers d’années-lumière et pourtant si familier, et les personnages terriblement attachant. Je recommande sans hésiter.

Automne des mystères

Attention, coup de cœur en approche pour ce menu spécial édition PAC 2021.

J’ai lu deux romans qui m’ont fortement chamboulés : Le Temps de l’Innocence d’Edith Wharton et Le Château de Hurle de Diana Wynne Jones.

Commençons par mon improbable coup de cœur pour Le Temps de l’Innocence, classé dans Le Destin Perdu. S’il y a bien une personne allergique à ce genre de livre, c’est bien moi … non pas qu’ils soient mal écrits, simplement, ce n’est pas mon genre. Pourtant, est-ce l’âge qui provoque cela, j’ai vraiment adoré ce livre, bien qu’il ne soit pas un coup de cœur.

Etudié dans le cadre de ma licence, je pense que j’ai eu la chance de le découvrir sous plusieurs coutures, ce qui m’a permis d’en comprendre et d’en apprécier les subtilités. Cette dernière phrase semble excessivement pompeuse, j’en suis désolée, mais je pense sincèrement que si j’avais lu ce livre pour ma culture générale – dans l’hypothèse où j’aurais été informée de son existence, parce que les femmes autrices du début du XXe, tout ça, tout ça – je n’aurais pas vu toute la profondeur et toute la complexité de celui-ci, ce qui m’aurait empêché de l’apprécier à sa juste valeur. Quoiqu’il en soit, je suis heureuse d’avoir découvert non seulement ce livre, mais aussi cette autrice extraordinaire que je ne connaissais pas du tout et qui est pourtant une figure très importante de la littérature américaine.

L’histoire débute dans les années 1870, dans la haute société new-yorkaise, avec le mariage imminent de Newland Archer et May Welland. Alors que Newland et May sont sur le point d’annoncer leurs fiançailles, la cousine de May, la comtesse Ellen Olenska, réapparaît lors d’une soirée à l’opéra. Cette femme, partie en Europe plusieurs années plus tôt avec son mari polonais, est l’incarnation de ce que la haute aristocratie de New York redoute, mais également de ce que Newland désire.

Je vous l’accorde, ça ressemble beaucoup à un roman d’amour un peu (beaucoup) niais, et il l’est par certains aspects, mais il est surtout bien plus que cela. Je ne peux pas vous en dire davantage sans vous divulgâcher (on se moque de l’Académie Française ici) le roman, mais j’aimerais beaucoup vous faire un article entier sur ce dernier pour que vous compreniez à quel point c’est une petite pépite, lorsqu’on gratte un peu la surface.

Enfin, le coup de cœur de ce challenge, le seul auquel je m’attendais et qui m’a pourtant surprise tellement c’était incroyable, il s’agit bien sûr du Château de Hurle. Lu pour Les ruines de l’Atlantide, je pensais tomber amoureuse de ce roman puisqu’il s’agit de l’œuvre qui a inspiré le meilleur Miyazaki de tous les temps, j’ai nommé Le Château Ambulant, mais je ne m’attendais pas à aimer le livre presque plus que le film.

La vérité c’est que Le Château Ambulant est indétrônable dans mon cœur et que même si le livre est merveilleux, je ne pourrai jamais l’aimer plus que le film, MAIS il me permet de mieux comprendre les personnages, l’univers, les enjeux, et de plonger pendant plusieurs heures dans un monde qui ne m’est accessible d’ordinaire que pendant 119 minutes.

Dans la contrée magique d’Ingarie, Sophie mène une vie sans intérêt, résignée à tenir la chapellerie familiale puisque tel est son destin en tant qu’aînée de la famille, jusqu’à ce qu’elle croise le chemin de la sorcière des Steppes. Cette dernière lui vole 60 ans de sa vie, avant de disparaître, laissant Sophie seule et démunie, face à une vie volée. Mais quelle vie ? Elle qui, avant de devenir une grand-mère, n’avait jamais vécu, se lance dans un périple extraordinaire pour défaire le sortilège, retrouver sa jeunesse et pouvoir enfin vivre. C’est lors de ce voyage, qu’elle va rencontrer Hurle et son château ambulant, se déplaçant grâce à la magie d’un démon malicieux dénommé Calcifer.

J’ai hâte de lire la suite de la trilogie, hâte de vous end ire plus sur cet univers merveilleux, hâte de découvrir la suite des aventures de Sophie, hâte d’avoir l’argent pour acheter la suite …

J’espère que ce petit article vous a plu, personnellement j’ai adoré le faire, et c’est dans ces moments là que je me demande pourquoi je ne vous fais pas des retours de lectures plus souvent …

N’hésitez pas à venir papoter en commentaires, me parler de vos lectures, ça me fera plaisir.

J’espère que vous allez bien, prenez soin de vous, et surtout n’oubliez pas :

May the kindness be with you

Lilou

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