Challenge littéraire entre amis : Les Renomantes

Bonjour tout le monde,

j’espère que vous allez bien et que vous profitez de cet été, aussi étrange soit-il.

Aujourd’hui je viens vous parler de mes dernières lectures. Ce mois-ci, je me suis lancée dans un petit challenge littéraire avec deux ami.e.s, qui s’étale sur tout le mois d’août.

J’ai été terrassé par ma meilleure amie, et croyez-moi je suis loin (très loin) derrière. Le mois d’août n’était pas forcément le meilleur choix pour nous cette année puisqu’il a été très chargé, mais je trouve qu’on s’est bien débrouillés.

J’ai donc créé les Renomantes, pour le fun, et c’était cool. Le but était de lire le plus de pages possible entre le 1er août et le 1er septembre inclus et de faire rentrer les livres dans de petites catégories que je me suis bien amusé à créer, avec des répliques de séries ou de films que j’adore (mais personne n’avait les refs …). Pour un petit challenge créé sur le pouce, je trouve qu’il était bien, mais j’ai de grandes ambitions pour l’année prochaine – car oui, il y aura une deuxième édition des Renomantes l’année prochaine, mes amis vont me détester.

Premier jour de challenge, ma meilleure amie se réveille à 5h30 pour lire toute la journée, elle lit plus de 1000 pages, elle atteint le deuxième palier du challenge direct. Personnellement, ce jour là je pense que je me suis levée à 8h et que j’ai couru dans tous les sens en ayant le temps de lire, en tout et pour tout, une trentaine de pages. Déjà ça partait mal …

J’avais une pile à lire absolument gargantuesque de livres, dont la première intégrale de l’Assassin royal de Robin Hobb, le premier tome de L’Épée de Vérité de Terry Goodking, et Trois baisers de Katherine Pancol. Je n’ai fini que 2 livres, dont un que je n’ai pas vraiment aimé … mais j’ai aussi eu de gros coups de cœur dont il faut absolument que je vous parle …

Catégorie 6 : « Teal’c, vous avez des cheveux ? »

Commençons par le livre que je n’ai pas aimé, ce sera fait. Il s’agit du tome 1 de Library Jumpers de Brenda Drake.
Ce n’est pas un mauvais livre dans le sens où je n’ai rien vu de vraiment problématique, ce n’était pas spécialement mal écrit, l’histoire avait du potentiel, mais alors les clichés : à tour de bras. On a eu le triangle amoureux, la jeune fille supposée laide qui tombe amoureuse du garçon trop beau, sexy, ténébreux et mystérieux, la même jeune fille qui a un don exceptionnel pour la magie qu’elle n’a jamais pratiqué mais maîtrise parfaitement, etc.

Pourtant, la quatrième de couverture promettait une histoire à couper le souffle : celle d’une jeune magicienne découvrant que certaines bibliothèques sont des portails vers d’autres mondes, mis aussi d’autres époques. Franchement ? Même avec une couverture aussi … disons intéressante (« c’est vrai que c’est spécial » comme dirait Bohort), ça promettait d’envoyer du pâté !

Au début, quand j’ai vu les premiers clichés, j’ai trouvé ça drôle et ça m’a replongé dans des univers que j’avais beaucoup aimé plus jeune, mais je dois avouer qu’il y en avait vraiment trop. J’avais vraiment cette impression que l’autrice avait fait une liste des clichés dans les romans ado/young adult et l’avait suivit scrupuleusement. C’était trop lourd, trop prévisible tout simplement, et si l’histoire avait du potentiel, je n’ai malheureusement pas accroché.

Catégorie 1 : « Always and Forever« 

Maintenant, passons aux choses sérieuses. J’ai commencé L’Épée de Vérité de Terry Goodkind, que ma grande sœur me vend depuis … longtemps, et ? C’est trop bien ? Pourquoi personne ne m’a prévenu ? (c’est faux, ma sœur me l’avait dit, mais laissez-moi être de mauvaise foi).

Il y a bien longtemps, une frontière magique infranchissable a été érigée entre les différentes contrées. En Terre d’Ouest, Richard Cypher mène une vie paisible, jusqu’au jour où il rencontre Kahlan, une jeune femme venant des Contrées du Milieu et menacée par le tyran Darken Rahl.
Ce tyran s’est emparé des Terres du Milieu et est à la recherche d’artefacts qui pourraient lui permettre de régner en maître sur le monde entier.
La vie de Richard va se retrouver à jamais transformée lorsque, pour éviter à son monde de sombrer dans le chaos, il va s’initier à la magie grâce à la puissante épée de vérité, ainsi qu’à ses amis.

C’est trop bien. Je ne sais pas quoi vous dire d’autre. C’est une série qui est très longue, donc si vous n’aimez pas ça abstenez vous, mais je pense qu’elle en vaut vraiment la peine. J’ai hâte de voir les personnages évoluer, et j’espère voir la plume de l’auteur d’aiguiser et changer aussi car si l’histoire est vraiment géniale, il y a de très grosses faiblesses au niveau des personnages féminins.

Je ne l’ai pas encore terminé, mais je me rapproche doucement de la fin (plus de 1000pages le bébé quand même), et pour l’instant c’est merveilleux.

Avant de vous présenter mes deux coups de cœur, je voulais juste vous présenter mes deux livres de transports, je m’explique. Je suis incapable de lire sur papier dans les transports, ça me rend malade, mais lire sur un écran me pose beaucoup moins de problème. L’année dernière j’ai investi dans une liseuse pour les cours et cet été elle m’a bien servi pour les différents voyages que j’ai dû faire. J’ai donc téléchargé deux livres dessus que je garde précieusement pour mes voyages uniquement (je ne suis vraiment pas fan de la lecture sur liseuse). J’ai donc pris :

Catégorie 2 : « Vous trouvez que j’ai l’air d’un tueur ? », « Oui vous tuez la patience ».

Le cœur de foudre de T.J. Klune, sur les recommandations de Alex (bouquine en Prada), qui pour l’instant est en demie-teinte pour moi. C’est drôle, c’est décalé, c’est inclusif, c’est vraiment un univers sympa, mais : j’ai du mal avec la plume.

J’aime les plumes délicates et poétiques et ici ce n’est pas le cas. C’est peut-être lié en partie au fait que je le lis en français et pas en anglais, il y a parfois de mauvaises ou de piètres traductions, mais je pense que c’est surtout lié au registre employé par l’auteur, le registre familier. Il y a des gros mots, des tournures de phrases parlées qu’on ne verrait jamais à l’écrit, un ensemble d’éléments qui me sortent souvent de ma lecture, et c’est pourquoi je suis tiraillé.

T.J. Klune nous raconte l’histoire de Sam, un jeune sorcier très habile mais surtout inconscient, et de son meilleur ami Gary, une licorne sans corne. À 15 ans, Sam découvre ce qu’est l’amour lorsqu’un nouveau chevalier arrive au château : Sir Ryan Foxheart. Malheureusement ce chevalier tombe follement amoureux du prince Justin. Lorsque ce dernier est kidnappé par un dragon, le roi envoie Sam et Ryan à sa recherche, et Sam tombe de plus en plus amoureux du chevalier qu’il pense inaccessible, mais il pourrait bien se tromper …

J’aime le côté décalé et alambiqué et – la plupart du temps – l’humour du livre, j’aime que pour une fois le fait que les personnages soient gay soit normal (même si je trouve qu’on vend un peu trop le livre sur ce critère), j’aime Gary, j’ai envie d’étrangler Sam et à la fois je le trouve touchant par certains aspects, mais je ne suis pas convaincue par la plume de l’auteur.

Catégorie 4 : « Tu es un analphabète, basique et primaire »

Celui-ci par contre, je ne suis pas sûre qu’il reste très longtemps simple lecture de voyage. The Deathless girls de Kiran Millwood Hargrave qui a l’air vraiment génial mais pour lequel je reste sur mes gardes car pour l’instant il a un petit côté Shatter me de Tahereh Mafi que je n’ai pas du tout aimé.

Lil et Kizzy sont deux sœurs jumelles vivant parmi une communauté nomade dans laquelle une tradition perdure : le jour de leurs 17 ans, votre destinée vous est révélée. Alors que les deux sœurs sont à la veille de cette cérémonie, le campement est attaqué et elles sont élevées et réduites en esclavage par le cruel Boyard Valcar.

De ce que j’ai compris, c’est la relation entre Kizzy et Lil qui va primer dans tout le livre, ce qui est plutôt cool et bizarrement assez rare. Il y a aussi une histoire de vampire quelque part mais ça reste très flou et pour l’instant je n’en ai vu aucun. De plus, je ne voudrais pas trop m’avancer mais je suis presque sûre qu’il va y avoir une histoire d’amour entre Lil et Mira (une autre esclave), et ça pourrait être vraiment cute donc à voir.

Bien, maintenant passons à mes coups de cœur. Petit teaser : ça faisait longtemps, c’était génial et mon cœur a lâché.

Catégorie 12 : « Je suis un cromlech … »

« A thousand ages in thy sight
Are like an evening gone ;
Short as the watch that ends the night
Before the rising sun. »

The Shadow of the Torturer, Gene Wolfe.

Une énorme claque. Je ne sais pas ce que je peux dire d’autre. J’ai lu seulement The Shadow and the Torturer, soit le premier tome, et wow. Il faut savoir que je fais une confiance aveugle à Neil Gaiman, alors quand j’ai vu ce livre sur les étagères d’Emmaüs avec comme critique de Gaiman « The best sf novel of the last century » sur la couverture, je n’ai pas réfléchi.

Severian, un jeune apprenti « bourreau » – c’est le terme qu’ils utilisent en français, je n’en suis pas fan, mais je n’en ai pas de meilleur – a juré allégeance à la guilde et a fait le serment de ne jamais avoir pitié des prisonniers. Lors d’un interrogatoire, il va pourtant avoir pitié d’une jeune femme – Thecla -, qu’il comprend avoir été condamnée pour des raisons politiques et va l’aider à se suicider. Ce geste, impardonnable du point de vue de ses maîtres, lui vaudra d’être exilé. Severian, qui n’a jamais posé le pied hors de la Citadelle, va alors partir à la découverte de son monde et tenter de se trouver lui-même.

J’ai lu beaucoup de critiques et d’avis sur cette saga, et je suis assez d’accord avec le fait qu’elle est bien plus qu’une saga de fantasy. Je n’en ai lu qu’un tome pour le moment, mais il y a une réelle réflexion sur l’individu, l’individualité et la recherche du soi. La quatrième de couverture de l’édition que je possède dit : « Une œuvre majeure de la littérature du XXe siècle … The Book of the New Sun contient des éléments allégoriques de Spencer et satiriques de Swift, mais aussi de la conscience sociale de Dickinson et de la mythologie de Wagner ». Cette saga est plurielle et méritera une vraie chronique une fois que j’aurais lu au moins la première partie.

Le choix de le mettre dans cette catégorie peut surprendre. Au début je l’avais mis dans la catégorie 8 : « Je t’avais bien dis de ne pas faire du cheval hors piste ! », mais si vous le lisez, vous comprendrez.

Je tiens toutefois à préciser que dans les résumés français, ils imaginent entre Severian et Thecla une histoire d’amour que je n’ai pour la part pas vue. Je ne sais pas si cela vient de la traduction, mais dans la version originale j’ai perçu de la tendresse, de la pitié, de la colère et de l’indignation, mais pas d’amour à proprement parler.

Catégorie 9 : « Vous vous appelez Meredith ? »

Vous savez ce que je vais dire. Et vous avez raison. Il est : génial. Stardust de Neil Gaiman est vraiment un petit bouquin cocooning parfait pour jours ainsi que pour les yeux pluvieux.

Comme je vous le disais un peu avant : j’adore Gaiman. J’aime ses univers, j’aime ses personnages, j’aime son humour, j’aime sa plume je l’aime tout court. Stardust n’a fait que confirmer et renforcer la passion que j’ai pour cet auteur et ses œuvres.

Wall est une petite ville à la lisière entre notre monde et celui des fées. Entre Wall et ce monde magique, se dresse une muraille infranchissable excepté le jour de la Foire des Fées, une fois tous les neufs ans. Durant cette journée exceptionnelle, le monde des humains et le monde magique se rencontrent pendant une journée et une nuit, avant de reprendre leurs vies, chacun de leur côté du mur. Tristan Thorn ne peut cependant pas attendre la Foire des Fées, car il a promis à sa belle de lui rapporter l’étoile filante qui vient juste de tomber de l’autre côté du mur. Une fois la limite franchit, il n’y aura aucun retour en arrière possible et la vie de Tristan basculera à tout jamais car il va non seulement trouver une étoile, mais également découvrir ses origines.

Est-ce que je vous ai dit que c’était absolument génial ? C’était drôle et tendre, juste ce qu’il faut de kitch, simplement parfait. Les personnages sont attachants ou méprisables, c’est un univers qui peut sembler manichéen, mais qui est en fait bien plus complexe et c’était si bien ! Pour vous donner une idée, j’ai retrouvé ce sentiment un peu particulier, « comfort » qu’on peut ressentir en lisant des livres comme La Foire des ténèbres de Ray Bradbury ou en regardant Matilda (non, je ne l’ai pas encore lu…). Ce sentiment d’automne, de douceur, de sécurité, ce sentiment de rentrer à la maison tout simplement.

Au total, j’ai lu un peu plus de 2500 pages (2526 pour être exacte) car j’ai aussi commencé (mais abandonné parce que ce n’était pas le moment)le tome 1 des Haut-Royaumes de Pierre Pevel, relu les 3 premiers tomes de Fairy Tail et le premier tome de Fruit Basket, je suis donc sacrée Lord of Books.

Je ne sais plus combien de pages à lu ma meilleure amie, mais elle m’a laminé, carbonisé, ça a été une humiliation publique, mais je le vis bien (non). En tout cas, c’était très sympa et j’espère que la prochaine édition sera encore meilleure.

N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire, à venir papoter et à me dire si vous avez eu certaines références pour les catégories.

J’espère que vous allez bien, prenez soin de vous, et surtout n’oubliez pas :

May the kindness be with you

Lilou

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